08 juillet — Fils du croisé Bouchard de Marly, et de Mathilde de Châteaufort (petite fille du roi Louis VI), né au château de Marly, il reçoit comme tout noble une éducation militaire mais dans un milieu très chrétien. Dès son plus jeune âge, il manifeste une grande dévotion à la Sainte Vierge dont il dit qu'elle est "sa bonne Mère et sa chère Maîtresse".

Il s'intéresse aussi beaucoup aux monastères dont son père est un grand bienfaiteur : les Vaux de Cernay et Port-Royal. Proche de la famille royale, il pratique le métier des armes et devient chevalier à la cour de Philippe Auguste.

C'est à l'abbé des Vaux de Cernay, Thomas (1210-1229), qu'il parle en premier de son désir de vie religieuse. Toutefois, ce dernier le met en garde, lui faisant valoir la sévérité d'une vie cistercienne par rapport à celle que mène le jeune homme auparavant. En 1226, Thibaut entre tout de même toutefois à l'abbaye des Vaux-de-Cernay qui représente son idéal de vie. Dès 1230, il est nommé prieur par l'abbé Richard, et il est élu abbé à son tour, à la mort de celui-ci 1235. Dès lors, il accomplit de multiples tâches, depuis l'agrandissement de l'abbaye, travaux obligés par le nombre croissant des moines, jusqu'à l'entretien des bâtiments existants. Toujours vêtu d'habits rustiques et élimés, il dit que ce manque de luxe convient exactement à ce qu'avait demandé Saint Bernard. Sa dévotion à la Sainte Vierge est intense. Il exige que sur les livres de chœur, son nom soit écrit en lettres rouges : "Nom suave de la bienheureuse Vierge, Nom béni, Nom vénérable, Nom ineffable, Nom aimable dans toute l'éternité"". À ceux qui lui reprochent cette dévotion qu'ils trouvent envahissante, il répond : "Sachez que je n'aime la Sainte Vierge autant que je fais, que parce qu'elle est la Mère de mon Seigneur Jésus-Christ ; que si elle ne l'était point, je ne l'aimerais pas plus que les autres saintes vierges. Ainsi, c'est Jésus-Christ même que j'aime, que j'honore et que je révère en elle".

Guillaume d'Auvergne, évêque de Paris, lui confie la direction spirituelle des moniales de Port-Royal, en 1236, il est chargé de l'inspection de l'abbaye de la Joie-lès-Nemours, tandis que le chapitre général de 1237 lui confie la direction celle de Notre-Dame du Trésor dans le Vexin. Il a aussi à diriger l'abbaye d'hommes de Breuil-Benoît près d'Évreux. Ayant entendu parler de la sainteté de l'abbé des Vaux de Cernay, le roi Louis IX (qui sera lui aussi canonisé), le réclame à la cour et lui demande de prier afin que lui et la reine Marguerite de Provence aient une descendance. Le 11 juillet 1240, la reine met au monde sa première fille, Blanche, qui meurt en bas âge, mais qui a de nombreux frères et sœurs. Le roi et la reine, reconnaissants, dotent richement l'abbaye des Vaux de Cernay. Thibaut est accaparé par d'autres charges qui l'obligent à s'absenter de son abbaye, il le déplore en disant : "O mon âme, ton Bien-Aimé, celui que tu cherches et que tu désires n'est pas ici ; retournons, je te prie, à Vaux-de-Cernay, c'est là que tu le trouveras, que tu converseras avec lui et que tu auras le bonheur de le voir par la foi dans l'oraison, en attendant que tu le voies face à face et tel qu'il est en lui-même. Retourne, Sunamite, à ton monastère, retournes-y promptement, et là tu adoreras ton Dieu avec plus de dévotion et de sûreté !".

Malade depuis quelque temps, il meurt le 27 juillet 1247 et est enterré dans la salle du chapitre avec ses prédécesseurs. Sur sa tombe les moines posent un simple dalle ornée d'une crosse et de cette courte inscription disposée en équerre sur le côté droit : "Hic jacet Theobaldus abbas" (Ci-gît l'abbé Thibauld). Après sa mort, les pèlerins accourent en foule ; la reine et son fils, le roi Philippe III le Hardi, viennent plusieurs fois visiter le tombeau. Comme ils ne peuvent pas entrer dans la salle du chapitre voir la tombe du saint, on transfère ses restes en 1261 dans la chapelle de l'infirmerie.

Thibaut est canonisé en 1270. Le 8 juillet de cette année-là, ses reliques sont portées dans l'église et placées dans un sarcophage de pierre posé sur quatre colonnes. À la Révolution, l'abbaye est détruite et les reliques de saint Thibaut brûlées, à l'exception d'une petite partie du chef qui est actuellement conservée dans l'église de Cernay-la-Ville. Il est particulièrement vénéré à Beuvron-en-Auge (canton de Cambremer) où il est réputé pour "guérir" les ulcères et les tremblements.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Thibaut de Marly de Wikipédia en français (auteurs)

Diocèse de Miarinarivo

Le Pape François a accepté la renonciation au gouvernement pastoral du Diocèse de Miarinarivo, présentée par S.E. Mgr Jean Claude Randrianarisoa. Au même temps, le Souverain Pontife a nommé S.E Mgr Marie Fabien Raharilamboniaina, comme Admnistrateur Apostolique sede vacante et ad nutum Sanctae Sedis du même Diocèse.

Lire la suite...

Noël est vraiment jour de grâce, si...

Le Père Innocent Bizimana, Provincial des Salésiens de Don Bosco de Madagascar et de l'Île Maurice, nous présente, au nom de toute la Famille Salésienne de la Province, les vœux de bonheur en cette Solennité de la Nativité du Seigneur.

Lire la suite...

Zatti, notre frère

Le court métrage "Zatti, notre frère" (Argentina, 2020) se concentre sur l’un des épisodes les plus difficiles de sa vie. Nous sommes à Viedma, en 1941: à 60 ans, Zatti est contraint de quitter l’hôpital qu’il a fréquenté pendant des décennies. Sa foi et sa force sont mises à l’épreuve.

Lire la suite...