Fulgence de Ruspe (Thelepte, 462, 467 ou 468-1er janvier 527 ou 533) fut évêque de la ville de Ruspe, province romaine d'Afrique, aujourd'hui Henchir-Sbia en Tunisie. En Byzacène, il a été canonisé comme saint.

On conserve une Vie de saint Fulgence qui a été écrite juste après sa mort par un clerc de son entourage, qui l'avait bien connu (l'ayant accompagné dans son exil en Sardaigne en 508, comme il l'indique dans le prologue), d'où la grande valeur historique de ce document. On considère traditionnellement (depuis Pierre-François Chifflet) que l'auteur de cette Vie est le diacre Ferrand de Carthage, dont on conserve par ailleurs deux lettres adressées à Fulgence, et les réponses de celui-ci. Mais Antonino Isola (traducteur de la Vie en italien en 1987) a remis en cause cette paternité, qui ne s'appuie sur aucune indication des manuscrits.

Fabius Claudius Gordien Fulgence est né dans une famille noble de Carthage, ville séparée de l'Empire romain une trentaine d'années plus tôt par la conquête vandale. Devenu orphelin, sa mère, Mariana, lui apprend le grec et le latin. Il devient procureur de la Byzacène. Il se lasse rapidement de la vie publique et, en particulier un sermon de saint Augustin sur le Psaume 36 qui traite de la nature éphémère de la vie physique, le détermine à devenir moine à 22 ans.

Il demande à Faustus, un évêque qui, forcé par le roi vandale Hunéric de quitter son diocèse, avait fondé un monastère en Byzacène, de le prendre comme novice.

De nouvelles attaques dans la région forcent Fulgence à partir pour un autre monastère dont l'abbé se dénomme Félix. En 499, lors d'une autre persécution, ils fuient pour Sicca Veneria. Là, ils prêchent la doctrine de Chalcédoine sur la double nature de Jésus. En apprenant cela, un prêtre arien les fait arrêter.

Après avoir été libéré, Fulgence se rend à Rome puis revient en Byzacène, où il construit un monastère. La réputation de Fulgence se propage rapidement, et il lui est souvent proposé de devenir évêque de l'un des nombreux diocèses vacants, mais le roi Thrasamund réserve uniquement aux ariens les fonctions d’évêque.

Finalement, en 508, Fulgence accepte de devenir évêque de Ruspe. Il est sacré évêque par Victor de Vita. Il produit une forte impression sur les fidèles de son nouveau diocèse par ses vertus évidentes, mais il est bientôt déporté en Sardaigne, avec une soixantaine d'autres évêques orthodoxes.

En Sardaigne, Fulgence transforme en monastère une maison de Cagliari, et décide d'écrire pour aider les chrétiens d'Afrique.

En 515, il retourne en Afrique, ayant été appelé par Thrasamund pour un débat public avec ses remplaçants ariens. Son livre "Une réponse à dix griefs" est censé reproduire les réponses faites à leurs objections sur la position de Chalcédoine. Thrasamund est impressionné par la connaissance et l’expérience de Fulgence, mais, ne voulant pas que ses arguments ne tombent dans les mains de ses sujets ariens, il lui interdit d'écrire. Fulgence répond par une réfutation de la position arienne, connue sous le nom de "Trois livres au roi Thrasamund". Thrasamund autorise Fulgence à rester à Carthage. Mais à la suite des plaintes du clergé arien, il est banni en Sardaigne, en 520.

En 523, après la mort de Thrasamund et l'accession de son cousin Hildéric, Fulgence est autorisé à revenir à Ruspe. Il essaye de ramener la population au christianisme orthodoxe. Il s'efforce de réformer de nombreux abus qui s'étaient répandus dans son diocèse en son absence. La puissance et l'efficacité de sa prédication sont si profondes que l’évêque de Carthage, Boniface, remercie publiquement Dieu de lui avoir donné un tel prédicateur.

Plus tard, Fulgence se retire dans un monastère à l'île de Circinia. Il est cependant rappelé à Ruspe, et y demeure jusqu'à sa mort le 1er janvier 533.

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