19 avril — Saint Léon IX, né Bruno d'Eguisheim-Dagsburg à Eguisheim le 21 juin 1002 et mort à Rome le 19 avril 1054, est un pape du Moyen Âge central. Issu de la haute noblesse d'Alsace et évêque de Toul, il fut nommé pape par l'empereur germanique et accepté par le clergé de Rome.

À l'âge de cinq ans, il est confié à l’évêque Berthold de Toul pour être éduqué à l'école de la cathédrale où il se montre très doué. Il est marqué par la réforme de Gorze. Après la mort de son tuteur, il est appelé à la cour de son cousin Conrad II le Salique, qui soutient la réforme monastique. Il est diacre en 1025. À la mort de l'évêque Hermann de Toul, alors qu’il n'a que 24 ans, il est proposé par le clergé avec le soutien de Conrad comme son successeur et le 23 mai 1026, il est consacré par l’archevêque Poppon de Trèves.

Pendant la vingtaine d'années que dure cet épiscopat, Bruno lutte contre le nicolaïsme et la simonie. Il s'inscrit dans le mouvement réformateur promu par Cluny et Gorze. Il recrute parmi les représentants de ce courant ses collaborateurs. C'est en 1048 qu'il remarque Hildebrand (futur Grégoire VII) et l'attache à lui. Il impose à son entourage et lui-même un train de vie humble et pieux, se comportant en moine bénédictin et donnant ainsi exemple aux abbés de son évêché. À force d'énergie, il obtient l'assainissement moral des abbayes de son évêché. Il reste fidèle à l'empereur et va plaider sa cause devant Robert le Pieux pour la succession du royaume de Bourgogne, où Conrad II, qui a hérité de Rodolphe III mort sans enfants, est contesté par Eudes de Champagne qui a, lui, le soutien des Italiens. Il arrive avec succès à ménager la paix entre les deux souverains. Sa renommée franchit largement les frontières de la Lorraine.

L'autorité de l'empereur est faible sur ses vassaux et pendant le règne d'Henri III, les comtes de Tusculum sont issus d'une puissante famille romaine laquelle, habituée à faire élire le pape, tente de reprendre ses prérogatives. Critiquant la faible moralité des papes désignés par l'empereur, elle fait élire un pape concurrent, obligeant l'empereur à intervenir militairement, à réunir un grand concile le 20 décembre 1046 pour démettre les papes concurrents. Mais cela ne suffit pas, coup sur coup deux papes désignés par l'empereur sont assassinés (Clément II et Damase II). Henri III doit impérativement désigner un pape dont la moralité ne puisse être mise en doute et suffisamment habile pour gagner la confiance des Romains. Bruno, après son brillant ministère à Toul, est le candidat idéal. Pour se faire accepter, il ne doit cependant pas être le candidat désigné par l'empereur, il se rend en pèlerinage dans la Ville sainte et demande humblement aux Romains de ne l'élire que s'il leur convient. Il est alors intronisé sous le nom de Léon IX (en mémoire de Léon le Grand, qui avait affirmé la primauté de l'évêque de Rome en tant que successeur de Pierre) le 1er février 1049.

Élevé dans l'esprit de la réforme clunisienne, il conclut que c'est l'indignité des papes précédents qui leur a valu leur désaveu par les Romains et leur déchéance. Il considère que le souverain temporel ne devrait pas intervenir dans la vie religieuse. Comme à Toul, il s'entoure de réformateurs. Beaucoup d'ailleurs le suivent comme le moine Humbert de Moyenmoutier, Hugues Candide, Frédéric de Lorraine (le futur Étienne IX) ou Pierre Damien. Il nomme un clunisien, Hildebrand (le futur Grégoire VII), sous-diacre et le charge de l'administration des revenus du Saint-Siège, proche de la faillite. Les organes de gouvernement sont réorganisés ; les services de la chancellerie, désormais très actifs, suivent le modèle impérial et le rôle des cardinaux, auxquels sont confiés des postes clés de l'administration, s’accroît très sensiblement ; ces fonctions, naguère réservées aux représentants des familles romaines sont ouvertes aux étrangers, ce qui souligne le caractère universel du Saint-Siège et montre que ces nominations ne doivent plus relever du clientélisme.

 Dès le début de son pontificat, en avril 1049, Léon IX réunit un concile à Rome condamnant la simonie et une partie du nicolaïsme. Mais les prélats allemands et français ne viennent pas. Il décide alors de parcourir la chrétienté pour défendre énergiquement sa réforme. De juillet 1050 jusqu'au printemps 1051, de juin 1052 à mars 1053, il sillonne l'Europe de Bénévent au sud, à Cologne au nord, à Reims à l'ouest, à Bratislava à l'est. Ses principales luttes sont :

  • contre l'achat ou la vente de charges ecclésiastiques (la simonie) ;
  • contre le concubinage des prêtres (le nicolaïsme) ;
  • les évêques ne devaient pas être des préfets de l'Empire, mais des théologiens ;
  • le retour à des vertus "plus chrétiennes".

Il excommunie et dépose les évêques reconnus coupables. Il convoque pendant son pontificat douze conciles. En 1050, il impose la trêve de Dieu aux seigneurs constamment en guerre les uns contre les autres.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Léon IX de Wikipédia en français (auteurs)

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