06 juin — Norbert est né dans le château paternel de Gennep, près de Xanten, en Rhénanie du Nord. Vers l’âge de neuf ans, il est placé novice puis oblat dans la collégiale de Xanten, il est alors confié aux soins du chanoine écolâtre du chapitre de Xanten pour l'instruire et le préparer au sacerdoce par une rude discipline.

Mais par la faveur de son cousin empereur Henri V, le voilà vers 18 ans tiré du monde de la prière et nommé chapelain de la collégiale de Xanten. Il y mène la vie de la noblesse de cour, tout en portant les insignes de la chapelle impériale d'Aix-la-Chapelle. Il gère les dossiers religieux, s'occupe de diplomatie religieuse dans un cadre fastueux et agréable. Mais, simple vicaire, il n'a point prononcé de vœux, aussi mène-t-il par son statut une vie libre, luxueuse et de plus en plus dissipée une fois son ministère accompli.

En 1115, la foudre le frappe sur son cheval par une journée sombre et pluvieuse dans la grande plaine du Nord, sur la route de Wreden en Westphalie. Restant inanimé, il garde la vision bienheureuse des morts au paradis, en particulier ceux qu'il avait aimé l'incitant à porter dans les moindres recoins de l'Occident la parole de vie éternelle et le pain du Christ aux plus démunis. Norbert prend conscience de sa vie légère et décide de changer radicalement de vie. Après avoir repris contact avec le monde monastique et consulté les anciens chanoines qui l'avaient formé, il passe quelques mois en réclusion, puis il est ordonné, reçoit la tonsure et revêt une simple robe de bure. Après s'être débarrassé de tous ses biens, il annonce vouloir promouvoir une réforme rigoureuse des chanoines en respectant la Règle de saint Augustin.

Mais les prêtres installés et protégés par les évêques voient d'un mauvais œil ce prêtre mendiant aller au-devant de leurs ouailles ou devenir un familier des hameaux reculés. Norbert, prêtre sans résidence fixe, est souvent chassé par les autorités religieuses où qu'il soit, et il migre alors des bouches du Rhin à la Flandre jusqu'à la France du Nord. Mais reconnu, il est arrêté et mis en procès. En 1118, durant l'hiver, nu pied, nourri et abrité par la générosité paysanne, il traverse le Royaume de France du nord au sud pour rejoindre le pape Gélase II de passage en Languedoc. Ce dernier, ancien chancelier de Pascal II qu'il connaissait dans son autre vie de chapelain, le reconnaît et obtempère à ses vœux lui permettant par la remise d'un diplôme officiel de continuer à prêcher.

Désormais, de retour muni du sésame papal, il rend une visite préalable aux évêques avant de prêcher officiellement dans leur diocèse. Il rencontre à Valenciennes Hugues de Fosses, chapelain de l'évêque de Cambrai. Fasciné par Norbert, Hugues de Fosses l'accompagne ensuite dans un grand nombre de ses voyages et, merveilleux scribe et organisateur, planifie déjà ses rencontres et missions d'évangélisation.

Les évêques se concertent pour mieux le connaître et lui confier des missions. Encouragé par l’évêque de Laon Barthélemy de Jur, il tente d'abord en vain de réformer les chanoines de l’abbaye Saint-Martin de Laon mais ceux-ci le rejettent. Les terres marécageuses au centre de la forêt de Voas, l’actuelle forêt de Saint-Gobain dans l'Aisne, sont désertes depuis les exactions des seigneurs de Coucy, de féroces brigands. L'évêque de Laon entend installer hors de sa ville les hommes et femmes de toutes conditions, qui recherchent une vie religieuse et pure et qui affluent de toute part pour rencontrer le jovial Norbert. Le lieu-dit Prémontré au bord de la route entre Saint-Quentin et Soissons que l'évêché contrôle depuis sa confiscation à la seigneurie de Coucy est idéal.

Par l'accord du pape Calixte II, Norbert, protégé par Barthélemy de Jur, réalise son rêve en fondant avec quarante disciples un ordre monastique de chanoines réguliers chargé de missions pastorales et évangélisatrices. L'installation en 1120 de la première abbaye sur le site éponyme de l'ordre des Prémontrés est âpre et difficile. En 1230 le bilan de l'ordre est impressionnant : en dix ans, les installations de plus en plus urbaines se sont multipliées vers le Duché de Lorraine, le Comté de Champagne, de Flandre, en France, la Picardie et la Normandie. Au nord du Royaume de France où les autorités de l'ordre œuvrent de concert avec l'administration royale, les progrès sont grands. Six abbés connus en 1128 laissent la place à plus de cent en 1164, sans compter un nombre de prieurés et des partenariats pastoraux.

Saint Norbert, après plus d'une décennie de pérégrination pastorale, appelle les Prémontrés à reprendre le flambeau afin d'assurer conversion et pastorale dans une grande dignité chrétienne. Dans la société saxonne et slave, il met son ordre au service de la réforme grégorienne. Cette implication de l'archevêque suscite des heurts violents de la part des princes et des anciens missionnaires. Il applique la même règle à son clergé de Magdebourg. Sa réforme du clergé de Magdebourg suscite le mécontentement parmi ses subordonnés qui vont jusqu’à tenter de l’assassiner. L'assassinat échoue par pur hasard. Norbert toujours vêtu comme un moine de son ordre est moralement abattu, sa santé décline toujours irrémédiablement. Il meurt de la malaria et d’épuisement à Magdebourg le 6 juin 1134.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Norbert de Xanten de Wikipédia en français (auteurs)

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